L’IA est une entrave non seulement à la qualité des textes, mais aussi à nos conditions de travail aujourd’hui et – je rajouterais – aux compétences des générations de demain. En route pour les « bullshit jobs » ? Quand l’époque est à la régression et l’aliénation.
« Dans le contexte des grands modèles linguistiques, les recherches ont montré que la formation des [grands modèles de langage] sur du texte généré par un prédécesseur (les modèles linguistiques sont formés sur les données synthétiques produites par les modèles précédents) entraîne une diminution constante de la diversité lexicale, syntaxique et sémantique des résultats du modèle au fil des itérations successives, d’une manière particulièrement notable pour les tâches exigeant des niveaux élevés de créativité. »
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_de_modèles_d'intelligence_artificielle
« Si l’être humain abandonne à la machine le soin de penser, de créer, de rêver, il cessera d’exister par lui-même. »
« ChatGPT, il est toujours d’accord et trouve toujours tout formidable. Et si on l’écoute, on ne s’améliore pas, on n’avance pas. »
Source : https://www.arte.tv/digitalproductions/prompt/
« […] les IA ne se contentent pas d’automatiser les tâches ingrates, elles suppriment aussi des
opportunités d’apprentissage par la pratique. Peu à peu, les compétences s’érodent et la motivation en pâtit. […] ces pertes de compétences entraînent une vraie perte d’autonomie et une dépendance cognitive : la dépendance à l’IA peut éroder des
compétences cognitives essentielles comme la pensée analytique ou la résolution de problèmes. »
Source : https://theconversation.com/lia-au-travail-un-gain-de-confort-qui-pourrait-vous-couter-cher-253811
La théorie du trombone
Extraits :
« Parce qu’elle n’emploie que peu d’expressions locales et d’idiomes régionaux, l’IA favoriserait l’homogénéisation de la langue. »
« L’IA pourrait aussi simplifier considérablement le vocabulaire humain, en privilégiant certains mots au détriment d’autres, ce qui conduirait notamment à une simplification progressive de
la syntaxe et de la grammaire. »
« À partir d’expressions issues d’innombrables textes, l’IA calcule une langue moyenne. Le processus commence par un vaste corpus de données textuelles qui rassemble un large éventail de
styles linguistiques, de sujets et de contextes. Au fur et à mesure l’IA s’entraîne et affine sa "compréhension" de la langue (par compréhension, il faut entendre la connaissance du voisinage des
mots) mais en atténue ce qui rend chaque manière de parler unique. L’IA prédit les mots les plus courants et perd ainsi l’originalité de chaque voix. »
« Il pourrait en résulter un éloignement progressif des modèles de langage humain authentique, ce qui créerait une sorte de "vallée de l’étrange" linguistique où le texte généré par l’IA
deviendrait simultanément plus répandu et moins représentatif d’une communication humaine authentique. »
IA, ô mon IA, dis-moi qui est la plus belle ?
Tandis que nous utilisons l’IA pour nous « re-narcissiser », notre plasticité neuronale décline, nous devenons des caricatures de nous-mêmes, tels des zombies, tous à l'identique, pauvres et
inauthentiques. Plus nos facultés sont nivelées vers le bas, plus nous nous croyons puissants. Attention, danger.
« Pour la première fois, une étude scientifique a quantifié ce que l’usage répété de ChatGPT produit sur notre cerveau.
[...]
L’étude de leur activité cérébrale montre que, sur le plan neuronal, linguistique et comportemental, les utilisateurs de ChatGPT sous-performent systématiquement
par rapport aux personnes qui n’utilisent pas le chatbot pour les mêmes tâches. »
Entre atrophie cérébrale, diminution de l’esprit
critique et processus mémoriel déficient, la science dresse un constat alarmant du recours régulier à l’intelligence
artificielle.